Une fois dans la vie

en tant que Flight Attendant
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Marketing Manager

Nadia Peter

Pour ses premières vacances à l'âge de six mois, Nadia a déjà voyagé loin - en Suisse, car à cette époque elle vivait encore à Taiwan. La Marketing Manager de DER Touristik Suisse a étudié la communication à la l’École supérieure d’économie à Zurich et a travaillé, entre autres, dans une agence de publicité. Grâce à son enthousiasme, on peut la trouver partout dans la ville de Zurich, avec son appareil photo, à cuisiner ou jouer au jass à la maison avec ses amis et sa famille, ou même dans la nature.

À quoi ressemble le travail au-dessus des nuages ? Pendant trois jours, Nadia, responsable marketing chez DER Touristik Suisse, a échangé son bureau contre une cabine d’avion et a servi les repas des passagers de SWISS dans un Boeing 777, de Zurich à Hong Kong, à une altitude de 12 500 mètres. Un témoignage.

Remplie d’impatience et quelque peu excitée, je me rends dans la salle de briefing de l’Operation Center 1 à l’aéroport de Zurich. Ce tableau m’est nouveau et pourtant il me semble si familier : une douzaine de femmes et d’hommes, tous soignés, souriants et en uniforme SWISS. Les coiffures sont en place, le rouge à lèvres de ces dames est parfaitement appliqué et les ongles sont assortis à la couleur des lèvres. Une ambiance détendue et joyeuse règne dans la pièce - si je n’étais pas venue ici de l’obscurité extérieure, je n’aurais pas deviné qu’il est déjà 21 heures passées. L’équipage de SWISS m’accueille chaleureusement et discute entre eux. Je remarque que les membres de l’équipage, eux aussi, ne se connaissent pas encore.

Puis c’est le coup d’envoi - Fabien, notre maître de cabine, salue l’équipage et connecte sa tablette au moniteur. Différents scénarios sont présentés, suivis d’un échange sur les mesures de sécurité à bord et l’attribution des postes de travail. Quelques minutes plus tard, le commandant de bord et les deux copilotes nous rejoignent, nous présentent l’itinéraire du vol et nous indiquent le temps de vol ainsi que la situation météorologique à Hong Kong.

90 minutes plus tard, nous décollons. Je suis habillée comme les « flight attendants » de SWISS, les cheveux attachés, les lèvres et les ongles rouges, je respire profondément et j’entends l’avion se mettre en mouvement. Maintenant, mon rêve de petite fille devient réalité. Dès que nous avons atteint notre altitude de croisière, je me rassemble avec six autres agents de bord dans la cuisine de la classe économique à l’arrière de l’avion. Les trolleys de service avec les boissons sont sortis des armoires, et peu de temps après, je demande aux passagers, rangée par rangée, ce qu’ils voudraient boire. Souvent, ils m’offrent un sourire, ma nervosité s’estompe, et, à partir de ce moment, je savoure l’expérience. Sur les vols long-courriers, les agents de bord peuvent également se reposer toutes les trois heures. Huit couchettes sont disponibles à l’arrière du Boeing 777 à cet effet. Certains ont pris leur pyjama avec eux, d’autres enlèvent simplement leur gilet et s’allongent en uniforme.

Au cours des prochains jours, lors de discussions avec les membres de l’équipage, j’en apprendrai davantage sur leur carrière, leur vie privée et leur motivation à travailler au-dessus des nuages. Chaque agent de bord est formé pour un maximum de trois types d’appareils. Ainsi, la sécurité et le confort des passagers sont toujours garantis. La majorité des agents de bord en classe économique sont dans la vingtaine et ont terminé une première formation. Ils réalisent un rêve et ne peuvent pas encore imaginer d’échanger cet emploi contre un autre travail au sol. Ce n’est pas seulement la vie de jet-setter, la possibilité de découvrir le monde, non, c’est également la coopération amicale et les différentes personnalités qui se rencontrent, qui sont au cœur de ce métier. De nombreux membres d’équipage de longue date me confient que les deux années qu’ils avaient prévu à l’origine pour ce poste sont maintenant passées à 8, 20 ou même 35 ans.

Arrivés dans la métropole asiatique, un car nous attend à l’aéroport, qui nous emmène tous au centre de l’île d’Hong Kong. En soirée, nous nous enregistrons à l’hôtel, et Martin, notre commandant, annonce que ceux qui le souhaitent, peuvent se retrouver dans le bar du hall pour prendre l’apéro. Nombreux sont ceux qui sont d’accord et disparaissent aussitôt dans leur chambre d’hôtel pour s’allonger ou se rafraîchir. 45 minutes plus tard, je peine à reconnaître la plupart des membres de l’équipage : les femmes portent maintenant les cheveux ouverts et sont vêtues de jolies robes ou de pantalons chics, tandis que les hommes se présentent en T-shirts ou chemises décontractées.

Nous nous dirigeons bientôt vers le Wooloo Mooloo Bar au 31e étage, l’un des nombreux bars sur les toits d’Hong Kong. Là, j’observe l’équipage de SWISS installé aux tables et la vue de ces gens qui discutent et rigolent me semble être un groupe d’amis, toutes catégories d’âge confondues. Par la suite, nous nous dirigeons vers Lan Kwai Fong et plongeons dans la vie nocturne d’Hong Kong, où nous terminons la soirée accompagnés de sons rythmés.

Ponctuellement à 11h00, nous nous retrouvons le jour suivant, avec de nombreux membres de l’équipage, dans le hall d’entrée de l’hôtel. Bien équipés avec un sac à dos, des baskets ainsi que des bouteilles d’eau et des snacks, nous nous dirigeons vers Dragon’s Back. Nous partons en randonnée - par une température de 32 degrés Celsius et une humidité de 79 pour cent ! De toute évidence, l’équipage ne connaît pas de limites et nous marchons donc pendant trois heures sur les collines d’Hong Kong. Tout le monde parle à tout le monde. Pascale aimerait en savoir plus sur mes études. Hans me parle de sa fille, qui vient de fêter son anniversaire, tandis que Ronny nous dépasse avec galanterie.

Le soir, je me rends d’abord à Kowloon à bord du célèbre Star Ferry pour visiter le marché Temple Street Night Market. Par la suite, nous nous sommes donné rendez-vous pour dîner, en petit groupe, au restaurant Ho Lee Fook ; plus tard notre commandant Martin et Hans, l’agent de bord de la première classe, nous rejoignent. Ensemble, nous parcourons les rues et je remarque qu’ils connaissent leur chemin dans cette métropole mondiale presque aussi bien que dans leur ville natale. Ils adorent cette ville, et Hans est presque certain qu’en janvier 2020, avant sa retraite, il veut se rendre à Hong Kong pour son dernier vol en tant qu’agent de bord.

Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, je pars une dernière fois parcourir les rues d’Hong Kong. Aujourd’hui, les membres de l’équipage se déplacent tous en petits groupes ou seuls. Certains rencontrent des amis qui vivent ici, d’autres se consacrent à des rendez-vous privés ou prennent du temps pour eux. Pour ma part, je profite d’un massage des pieds avec deux autres membres de l’équipe avant de traverser la ville et de prendre le tram historique vers Viktoria Peak. La vue est stupéfiante, et je me penche à nouveau sur les deux derniers jours. Je pourrais facilement m’habituer à cette vie.

Oui, je serais souvent en déplacement et je n’aurais pas assez de temps pour toutes mes relations à la maison. Mais, avec tous ces voyages, ces rencontres et ces expériences, pour moi, cela en vaudrait la peine - ne serait-ce que pour deux ans.

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Texte : Nadia Peter
Photos : Dardan Demaj
Date de publication : 05e novembre 2018