Indolente, une felouque se berce sur l'eau, des enfants nous saluent du rivage, l'appel du muezzin résonne dans un village lointain.
Nous avons bien survécu à la première nuit sur notre confortable bateau du Nil. Après un assez long voyage via Hourghada jusqu’à Louxor, les temples de Karnak et de Louxor nous attendent le premier jour. À couper le souffle, ce que les anciens Égyptiens ont construit il y a plus de 3 000 ans. Chaque pierre semble parler, tandis que les anciens dieux sculptés dans la pierre contemplent les visiteurs qui les photographient. Mostafa, notre guide touristique, explique de façon mesurée les complexes liens familiaux des dieux égyptiens.
L’après-midi, nous larguons les amarres et naviguons le long du Nil vers l’écluse d’Esna. Lentement, les palmeraies, les champs de canne à sucre et de papyrus défilent devant nous. On croirait que le temps s’est arrêté sur les rives du Nil. Un âne trotte le long du rivage, des chèvres y paissent, des volées d’oiseaux tournoient dans le ciel. Une pure idylle, soudainement interrompue par des cris stridents. Des commerçants futés se sont approchés de nous avec une petite barque et se sont accrochés à notre bateau. Lorsque les premiers passagers jettent un regard sur la chaloupe, des tissus et des foulards sont étalés ou jetés en ballots sur le pont. Que ce soit Edfou, Kom Ombo ou Philae, chaque temple est fascinant, la splendeur des époques lointaines inimaginable. La visite d’Abou Simbel est un moment fort. Face à cette immense paroi rocheuse, le grand Ramsès II me regardant de haut, pour un instant, je me sens minuscule.
Mais ce n’est pas seulement l’Égypte ancienne qui est passionnante. La circulation routière moderne offre des moments de surprise, tout comme le marchandage avec un commerçant malin dans le souk de Louxor. Un pays, de multiples histoires. Chaque fois, je quitte l’Égypte avec de nombreuses nouvelles impressions. Heureusement, j’ai déjà planifié mon prochain voyage !